Une randonnée cycliste paisible sur les terres de la Grande Guerre
Ieper · 42 km
Cliquez ici pour la version courte de 28 kmIeper · 28 km
Cliquez ici pour la version longue de 42 km
La sonnerie du Last Post sous les voûtes de la porte de Menin reste un moment 'chair de poule'. Tous les soirs à 20 h précises, l'on peut assister à cet hommage musical aux milliers de soldats tombés pendant la Première Guerre mondiale. Cette porte de Menin est le monument de guerre britannique le plus connu à la mémoire de la Grande Guerre. L'édifice construit en style classique d'après les plans de Sir Reginald Blomfield, contient les noms de 54 896 soldats de l'Empire britannique disparus jusqu'au 16 août 1917 inclus. Le 11 novembre à 11 heures, un Last Post spécial commémore tous les ans le jour de l'armistice.
Au Moyen Âge, des remparts étaient construits pour défendre la ville. Vers 1850 furent aménagées de très agréables promenades sur les hauts talus des remparts d'Ypres. Et encore un siècle et demi plus tard, en 1999, une toute nouvelle promenade des remparts a été inaugurée, pourvue de panneaux d'information sur la nature et la culture et de présentations audiovisuelles. La structure actuelle de ces remparts est l'œuvre de Vauban, un célèbre architecte français, spécialiste en matière de fortifications et ministre sous Louis XIV. Les voûtes de ces fortifications ont même résisté aux bombardements les plus violents de la Première Guerre mondiale. Pour une visite de ces sous-terrains dont les salles, couloirs et casemates ont servi autrefois de dortoirs, de quartier général et d'hôpital, il convient de faire appel à un guide municipal que l'on réserve à l'office du tourisme. Les casemates derrière l'église Saint-Jacques sont accessibles au public. Ces espaces de remparts originaux de 1680 ont été merveilleusement restaurés et remplissent aujourd'hui diverses fonctions: brasserie, centre d'information, salle d'exposition etc.
Il a fallu plus de 40 ans, de 1260 env. jusqu'en 1304, pour construire la Halle aux Draps sur la Grand-Place d'Ypres. Elle a été construite sur l'Ieperlee (aujourdhui couverte) de sorte que les bateaux pouvaient y entrer pour charger et décharger leur cargaison, et elle faisait office de salle de vente et de dépôt. Le premier étage qui abrite aujourd'hui le splendide musée 'In Flanders Fields' a été autrefois entrepôt. L'édifice gothique a été en grande partie détruit lors de la Grande Guerre, mais il a été reconstruit dans le même style. Outre le musée In Flanders Fields, on y visite aussi la Salle du conseil (pendant les heures d'ouverture de la mairie). Il abrite aussi le centre des visiteurs avec l'office du tourisme, le Centre de connaissances et le café du musée (Museumcafé).
Van 1 april tot 15 november: dagelijks van 10 tot 18 u.; van 16 november tot 31 maart: van dinsdag tot zondag van 10 tot 17 u. (In Flanders Fields Museum)
Après des travaux de rénovation, le musée 'In Flanders Fields' a rouvert ses portes en 2012. Salle après salle, on y découvre, on ressent et entend la vie des soldats pendant la guerre. Le concept interactif du musée est particulièrement réussi. Les écrans tactiles, le bracelet poppy interactif, des vidéos et des éléments sonores... tout contribue à un vécu très intense et une plongée authentique dans la vie au front. Le nom et le logo du musée viennent du poème 'In Flanders Fields' du médecin militaire canadien John McCrae, dont nous reconnaissons sans aucun doute ces derniers vers: 'We shall not sleep, though poppies grow in Flanders fields.' Le parcours du musée propose désormais aussi une visite du beffroi avec une ascension de 231 marches, récompensée par une vue splendide sur la ville et les champs de bataille environnants.
Van 1 april tot 15 november: dagelijks van 10 tot 18 u.; van 16 november tot 31 maart: van dinsdag tot zondag van 10 tot 17 u. Ticketverkoop stopt 1 uur voor sluitingstijd.
Se balader à Ypres se fait, par exemple, dans les 230 ha des 'Gasthuisbossen'. L'office du tourisme propose des cartes avec 15 km de promenades et d'itinéraires signalisés qui conduisent d'un domaine boisé à l'autre. Cette région a été depuis toujours une zone de landes et de forêts. Les 'Gasthuisbossen' se composent de huit domaines boisés répartis sur Zillebeke, Zandvoorde et Wijtschate. Au Moyen Âge, ils devinrent la propriété des 'maisons-Dieu' et des 'hospices' d'Ypres et ils sont d'ailleurs toujours appelés les bois du CPAS. S'ils ont heureusement survécu à l'exploitation et l'éparpillemnt systématiques aux XVIIIe et XIXe siècles, ils furent totalement dévastés pendant la Première Guerre mondiale. Ils ont été reboisés à partir de 1922 avec des pins sylvestres, des mélèzes, des hêtres, des chênes rouvres ou rouges d'Amérique et quelques espèces d'épicéas. Les conifères mal développés ont été systématiquement remplacés par des espèces feuillues plus variées avec surtout des chênes rouvres complétés par des merisiers. Ces dernières années, on se réjouit de la présence croissante d'oiseaux de proie, de piverts, de chevreuils et de petits prédateurs. Les sous-bois se composent essentiellement de ronces.
Au début du XIVe siècle, Ypres était une ville très prospère et tout aussi peuplée. Pour l'approvisionnement en eau, on aménagea deux étangs à Dikkebus et Zillebeke, qui fournissent encore toujours l'eau potable aux habitants d'Ypres. Les 28 ha du lac de Zillebeke sont nourris par le Zillebeek (beek = ruisseau). Sur la rive à l'ouest se situe la station de pompage et d'épuration qui produit quotidiennement quelque 4 à 5 000 mètres cubes d'eau potable. Le lac est entouré d'une belle double rangée d'arbres. La pêche y est autorisée moyennant un permis de pêche approprié. Les vastes champs de nénuphars confèrent un aspect féerique à cette précieuse zone naturelle où niche e.a. une colonie de grèbes huppés, mais où on rencontre aussi des hérons cendrés, des foulques macroules, des poules d'eau, des canards sauvages et des chevaliers guignette. En plus, des tas d'autres espèces d'oiseaux fréquentent l'endroit pendant la saison des migrations. Quant aux humains... il peuvent contourner le lac à pied ou à vélo.
Doorlopend toegankelijk.
Pendant la Première Guerre mondiale, les Anglais bâtardisaient le nom Ypres en Wipers. Dans les casemates sous les fortifications, on fabrique aujourd'hui une bière baptisée Wipers Times 14. C'est une blonde spéciale (6,2 %) brassée avec du houblon et des herbes de la région. Fondée en 2014, la micro-brasserie produit aussi une Grotten Santé (brune de 6,5 %). Dans les casemates historiques a d'ailleurs été aménagée une belle brasserie où on peut déguster les deux bières.
À la brasserie-tea-room Petrus, on semble avoir un faible pour les cyclistes puisqu'on prévoit au moins un parking vélos près de l'entrée et qu'on leur propose gratuitement un intérieur joliment décoré. Outre des suggestions pour une petite faim, la carte très variée propose aussi des salades et des plats complets.
C'est en 1864 que le premier pas d'un rêve yprois est franchi : creuser un canal vers Comines afin de relier l'Yser et le canal de l'Ieperlee avec la Lys. Les travaux commencent aussi bien à Ypres qu'à Comines, mais ils se heurtent bientôt à des couches de glaise instables. Et à l'endroit où la voie d'eau doit traverser une crête, à Hollebeke, c'est un désastre. Des tentatives de creuser un tunnel échouent, de même que le consolidement d'une longue tranchée de canal. Et lorsque par-dessus le marché le pont Saint-Éloi s'écroule et que l'année suivante éclate la Première Guerre mondiale, il faut sonner le glas pour le rêve yprois. On ne verra jamais de bateau sur le canal de Comines...
« ln Flanders felds the poppies blow, between the crosses, row on row ... ». L'officier-médecin canadien John McCrae a écrit ces vers célébrissimes le 3 mai 1915 sur le front longeant le canal d'Ieperlee, où se trouve actuellement l'Essex Farm Cemetery. Les 'poppies' ou coquelicots sont devenus le symbole par excellence du sacrifice des centaines de milliers de soldats en Flandre.
En longeant l'ancienne ligne de chemin de fer Ypres-Torhout, on passe devant le monument du poète Francis Ledwidge. En tant que nationaliste irlandais, il s'était néanmoins engagé dans l'armée britannique pendant la Première Guerre mondiale. Il a été tué le 31 juillet 1917 à Boezinge, quelques jours seulement après avoir écrit le poème Soliloqui, traduit en néerlandais par Benno Barnard sous le titre Alleen (Seul).
t Hoge Bos a d'abord été appelé 'Sanctuary Wood' pendant la Première Guerre mondiale parce qu'il servait de refuge et de lieu de repos pour les troupes. Mais en 1916, il se retrouva au coeur des batailles et de très nombreux soldats y trouvèrent la mort. Ce cimetière commémore 1990 victimes, dont 1353 n'ont même pas pu être identifiées.
Le nom 'Elzenwalle Brasserie Cemetery' avec en son centre la 'Cross of Sacrifice' caractéristique, fait référence à la brasserie qui était située en face. En ce lieu reposent 108 soldats britanniques et 41 Canadiens tombés entre 1915 et 1917 en défendant des positions dans ce coin.
Un commerce branché, très en vogue qui mélange la formule d'un café-restaurant avec celle d'un magasin. Le menu très varié propose surtout des préparations à base de produits bio en provenance d'éleveurs ou de cultivateurs locaux. Et tout ce que l'on voit de mobilier, de décoration ou de plantes est en effet à vendre.
Cette œuvre d'art, 'Le robinet flottant', fait allusion au fait que la ville pourvoit depuis huit siècles elle-même en son approvisonnement en eau.
Un pont moderne pour piétons et cyclistes enjambe la 'Kasteelgracht' (la douve du château).
Le bois longeant la Kriekstraat était appelé 'Ridge Wood' pendant la Première Guerre mondiale. 619 soldats du Commonwealth sont enterrés dans ce cimetière.
Le sentier Noyelle - d'après André Noyelle, coureur cycliste yprois qui remporta une médaille d'or aux Jeux olympiques en 1952 - suit le tracé prévu pour le canal de Comines.
Il y a plus d'un siècle, la région d'Ypres a été le théâtre, pendant plus de quatre ans, de l'un des conflits les plus sanglants de l'histoire mondiale. À l'issue du conflit, la ville n'était plus qu'un immense champ de ruines. Aujourd'hui, lorsque l'on se promène dans et autour d'Ypres, on a dû mal à imaginer les événements horribles qui l'ont affectée. L'ancienne cité drapière a été reconstruite pierre par pierre et a retrouvé sa grandeur médiévale. Hors des murs de la ville, la nature a repris ses droits et la région dégage une tranquillité et une paix particulières. Il existe encore des dizaines de cimetières militaires et de mémoriaux. Vous les verrez partout au cours de cette randonnée cycliste : entre les collines et le long des routes, dans les champs et les forêts. Ici, la Grande Guerre fait désormais partie du paysage. En chemin, prenez le temps de vous arrêter pour avoir une pensée pour les milliers de jeunes hommes qui sont morts ici.